• Jeff the killer, fanfic, chapitre 2

    La suite de l'histoire. Liu se réveille enfin, que va-t-il lui arriver ?

    Chapitre 2 : Où est mon frère ?

     

    Liu se réveilla. Encore. Cette fois-ci, il était sûr d’avoir dormi au moins trois jours. Les médicaments qu’on lui donnait avaient un effet secondaire soporifique. Liu écoutait autour de lui. Des voix lui parvenaient, mais aucun moyen de savoir de quoi, de qui, de quelle maladie ou de quel fait divers elles parlaient. Des bruits de pas lui indiquèrent que quelqu’un s’approchait de sa chambre. Jeff ? Non, c’était impossible, même si Liu reconnut cet endroit comme le lieu où avait été opéré son frère. Non, ce n’était pas Jeff. C’était l’infirmier, qui portait en plus de sa blouse blanche bleutée habituelle une mallette en cuir.

    « Voila, dit-il en sortant des papiers. Tes parents sont morts, et comme nous n’avons toujours aucune trace de ton frère, tu vas être obligé de signer. »

    Il tendit à Liu les paperasses et un stylo bille.

    « -Et je signe où ?

    -Ici, en bas de page »

    Liu signa, et l’infirmier le regarda faire avec un sourire aux lèvres.

    « -Tu sais, c’est aujourd’hui que tu sors !

    -Ah bon…HEIN, j’ai dormi si longtemps que ça ?

    -Oui, il le fallait, et puis, votre blessure a mieux guéri, même si je dois vous avouer que vous conserverez tout de même une cicatrice a l’endroit de la plaie. »

    Liu acquiesça, mais tout ce qui comptait pour lui était de sortir de cette saleté d’hôpital et de pouvoir enfin partir à la recherche de Jeff.

    Il sortit avec hâte de son lit et récupéra ses affaire auprès de l’intendant, puis sortit de l’hôpital. Cependant, il n’avait pas pris en compte un détail : où allait-il aller ? Il eut une idée stupide. Pour commencer sa recherche, autant commencer par le commencement. Mais c’était trop risqué. De plus, la police avait du mettre le lieu sous sécurité, sauf que Liu sentait qu’il devait y retourner. Chez lui. Là où Jeff avait…Il n’osa pas repenser à ce qu’il s’était passé cette soirée.

    Déterminé, il se rendit dans le lieu où il avait emménagé quelques jours plus tôt. La maison était située à l’extérieur de la ville, dans un pâté de maison plutôt en retrait. Le ciel était couvert, et la circulation dans la ville battait à son plein. Les passants étaient nombreux et les voitures qui bouchonnaient sur la route klaxonnaient entre-elles pour essayer d’améliorer la situation. En marchant, Liu crut apercevoir dans cette confusion un garçon portant une veste blanche à capuche couverte de sang, mais cela devait être son imagination. Impossible que ce soit Jeff. Liu connait trop son frère pour croire que celui-ci pourrait se balader tranquillement en ville au milieu des gens, lui qui déteste la foule. Sur ce, légèrement inquiet, il accéléra le pas. Il était stressé. Il était à la fois pressé de revoir son frère, mais il n’avait pas envie de se retrouver face à un tueur psychopathe.

    Arrivé vers la maison, Liu fut choqué par ce qu’il vit. La maison était encerclée par des bandes de police comme on peut en voir dans des scènes de crimes. Le pire était la présence de matériel de démolition. Liu approcha pour mieux voir, mais un policier le stoppa avec la paume de sa main.

    « -Qu’est-ce que tu fais petit, tu ne sais pas lire ou quoi ? Il est écrit « ne pas trépasser » tu comprends ça ? »

                Liu acquiesça, mais il avait envie de rouler sur le côté et foncer vers la maison. Pourquoi voulaient-ils la détruire ? Cela ne réglait pas la question de Jeff. Où était-il ? Liu était à présent certain que son frère n’était pas revenu sur les lieux du crime. Il aurait été arrêté, ou bien il aurait tenté de tuer tout ce qui bouge jusqu’à ce que quelqu’un puisse le stopper. Alors que la nuit tombait, Liu déambulait sur les trottoirs, n’ayant plus aucune destination précise. Aucun membre de sa famille n’habitait cette ville qui lui paraissait soudainement hostile. Ce lieu était la pire chose qu’il n’eut jamais connu, et Liu s’en voulut soudain d’avoir voulu prendre la défense de son frère. Tout ça était de sa faute. Si seulement…

                Soudain, Liu entendit un bruit sourd, comme si quelqu’un donnait un coup de pied dans une poubelle en métal. Liu releva la tête, cessant de contempler ses pieds, et il remarqua grâce aux réverbères qu’il se trouvait dans un cul de sac. Il se retourna, et vit surgir au coin de la rue une bande de jeunes qui ressemblaient parfaitement à des jeunes délinquants prêts à faire une nouvelle victime.

    « -Qu’est-ce que vous me voulez les mecs ? Lança Liu.

     -Hé, écoutez, les gars, fit l’un des garçons de la bande, y nous demande c’qu’on veut !

    -Ouais, c’est un minable ! Renchérit un autre garçon. »

    Liu distingua leurs silhouettes. Il y en avait trois minces, et un gros. Les trois mince, il aurait pu se les faire s’ils n’étaient pas armés de battes de base-ball et de couvercles de poubelles.

                Un des gars s’approcha de lui, c’était l’un des minces, mais qui était plus grand que les autres. C’était visiblement le chef de la bande.

    « -Ecoute, mec. T’as l’air malin. Alors files-nous ton fric, et y’aura pas d’embrouilles. »

    Liu fouilla dans la poche de son pantalon. Il y avait encore son petit sac de cuir dans lequel il avait quelques pièces. Il le sortit et le balança aux pieds du gars mince et grand.

    « -Bah voilà, y’en a qui savent qu’y faut pas nous chercher ! S’exclama-t-il, triomphant. »

    Liu dut résister à l’envie de s’approcher de lui et de lui coller un poing dans la figure, mais il préféra attendre que la bande soit partie pour reprendre son chemin.

    Maintenant, Liu ne pouvait plus s’acheter à manger, et il devait trouver un endroit pour dormir. Il marcha, et marcha, jusqu’au milieu de la nuit, où il trouva un terrain vague dans lequel il entreprit de se coucher, sur le sol. Ce n’était pas confortable, et il faisait froid, mais Liu s’en contrefichait. Il lui restait une raison de vivre, retrouver son frère et lui faire reprendre raison. Liu parvint difficilement à s’endormir, tiraillé par son estomac qui commençait à réclamer, mais il réussit à trouver le sommeil au bout d’un long moment.

    Une phrase se répétait dans son esprit : « où est Jeff ? ».

     

    Une ombre s’était glissée au dessus de lui, mais il ne la remarqua pas.

    « -Cible verrouillée. »


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