• Alisce, extrait du chapitre 2

    Le chapitre deux...pas très passionnant, mais il fait partie de l'histoire ! Et ce n'est qu'un extrait :)

    En se rasseyant sur son lit, Alisce relut la lettre. Elle fut interpellée par ce nom : Lord Darkhim. Ça lui disait quelque chose, mais elle ne s’en rappelait plus. Elle essaya de se souvenir, et le titre de l’article lui revint en tête. « Eryck Darkhim : un cœur à prendre ! ». Ce n’était pas banal. D’après la description d’Elyse, ce « cœur » ne semblait pas bien tendre…Enfin bon, l’adolescente ne savait pas qui c’était. Et elle ne réalisait toujours pas qu’elle avait vraiment des pouvoirs magiques, bien qu’elle en ait eu la preuve à deux reprises récemment. Comment elle, une simple adolescente dehalienne de quatorze ans pouvait-elle avoir des facultés magiques ? Même si c’était vrai, cela paraissait surprenant…

                Le soir tombait, et la jeune fille ne savait pas quoi faire. Elle était trop fatiguée pour commencer son voyage, mais en même temps, elle était plutôt impatiente de partir. Elle fit les cents pas dans sa chambre, et ces pas la conduisirent un peu plus tard dans la cuisine pour manger un peu, et de nouveau dans sa chambre. Elle se posa dans son lit et essaya de s’endormir, ce qui fut très long car sa tête était encore remplie de tout ce qu’elle avait fait aujourd’hui, et c’est en repensant à l’elfe du collège que l’adolescente s’endormit.

                Le lendemain, Alisce sortit de sa maison, c’était le jour de son départ. Le ciel était dépourvu de nuages ; la journée commençait bien. Elle eut à peine quitté la colline que Kyne, un garçon de sa classe, l’interpella sur le chemin :

           -Eh, Alisce, tu vas où comme ça ? cria-t-il en lui faisant un signe de la main.

           -Ça ne te regarde pas, Kyne ! répliqua la jeune fille en lui passant devant sans faire mine de le regarder.

    Mais ce n’était que le début. Lorsqu’elle arriva au niveau de l’épicerie, Gisèle, la collègue de sa mère, lui demanda si celle-ci allait bien, à quoi Alisce mentit que oui et qu’elle était actuellement en train de dormir. Puis elle croisa la secrétaire du cabinet de son père qui lui demanda si elle allait bien depuis hier.

           -Oui, oui, je vais bien, soupira Alisce qui s’arrêta brièvement pour répondre.

    A la sortie du village, elle vit le maire et fit en sorte de contourner par derrière une maison pour que l’homme ne lui fasse pas perdre son temps en discussions inutiles. « Ouf ! pensa-t-elle lorsqu’elle eut quitté sa bourgade pour de bon. »

    Elle entamait enfin vraiment son voyage. Elle ressentait à la fois un mélange d’excitation et d’appréhension, mais savait qu’il fallait qu’elle découvre où étaient ses parents. Alisce marchait d’un pas rapide et assuré, sans se soucier du paysage, sa quête étant plus importante.

    Le ciel était bleu, l’herbe verte, l’air chaud et au milieu de tout cela, une jeune fille marchait, rapidement au début, et puis, au bout d’un moment…

           -Ah, je suis essoufflée ! Se plaignit Alisce.

     En effet, elle n’avait pas l’habitude de marcher longtemps, et, à peine une heure après son départ, elle commençait à fatiguer. Elle s’assit donc dans l’herbe, jambes tendues, et entreprit de se reposer un peu. Elle observait le paysage. Une plaine d’herbe s’étendait devant la jeune fille, avec à l’horizon la silhouette de quelques éparses villages, et au dessus le ciel, bien bleu, avec quelques nuages qui voguaient au loin.

    Alisce se releva, et reprit son sac. Elle se disait que si elle allait trop vite, elle n’allait jamais arriver à destination. En fait, elle avait sous-estimé les distances, et donc le temps. En marchant à une vitesse moitié moindre, la jeune fille compta qu’il lui faudrait au moins quatre mois pour arriver à destination. Elle commença à déprimer, mais le temps était le prix à payer pour retrouver ses parents. Cette pensée raviva sa confiance et elle continua sa route, un peu plus sereine.

    L’étoile de Dehalia, Slaya, brillait à présent haut dans le ciel, et il devait-être treize heures passées. C’était peut-être pour cela qu’Alisce sentait qu’elle commençait à avoir faim. Elle s’arrêta un peu pour manger en regardant l’horizon. Il y avait deux ou trois villages pas très loin, qui se démarquaient de l’étendue d’herbe devant la jeune fille, qui estima la distance qu’elle avait parcourue. Il lui semblait qu’elle avait marché pendant trois ou quatre kilomètres, et en se retournant, elle pouvait encore voir Kingsword. En sortant un sandwich de son sac, elle repensa à l’histoire que lui avait racontée sa mère un jour à propos du nom du village : en fait, il y avait un roi de Lyrrhus qui avait l’habitude de quitter son château pour visiter un peu le pays. Il s’était rendu dans des dizaines de villages, mais Kingsword était celui dans lequel il était resté le plus longtemps. A l’époque, le bourg n’était qu’un petit hameau d’une dizaine d’habitants seulement, mais leur amabilité avait conquis le roi, qui était resté trois mois parmi eux. Il avait demandé au forgeron, pendant son séjour, de lui forger une épée avec les métaux précieux qu’il lui avait fournis. Le résulta était tellement beau que le roi préféra léguer la lame au village et faire améliorer son ancienne épée. L’histoire dit qu’après que le roi eut quitté le village, l’emblème du village était devenu une épée surmontée d’une couronne, et depuis s’appelait « Kingsword ». Cette histoire était aussi au programme d’histoire de l’école primaire du village, mais elle était un peu moins enjolivée…

    Alisce avait à présent fini de manger et reprenait sa route. Elle marcha, marcha, marcha, dans une plaine qui semblait toujours plus vaste, mais la jeune fille était déterminée. Au bout d’un moment, elle atteignit un chemin de terre, en entreprit de le suivre. Il la conduisit près d’une petite forêt, qu’elle contourna. La journée avançait elle aussi, et bientôt, la nuit commença à tomber. Dès que le ciel fut bien noir, Alisce posa son sac qu’elle avait sur le dos, et en sortit sa tente. Elle la monta, et une dizaine de minutes, au beau milieu d’un champ, et vérifia si sa magie était toujours opérationnelle. La chambre, le petit salon-cuisine et la salle de bain étaient toujours là, l’adolescente était soulagée. Elle se dirigea dans la salle de bain pour prendre une douche, puis alla dans la chambre. Celle-ci, née de l’imagination de la jeune fille, était composée d’un énorme lit visiblement très  moelleux, dont la couverture gris beige paraissait très douce ; d’une armoire en bois et d’une table de chevet sur laquelle il y avait une lampe, à gauche du lit toutes les deux, l’armoire étant contre le mur. Alisce se posa sur le lit après avoir mit ses affaires dans l’armoire, et s’endormit presque aussitôt qu’elle s’était glissée sous la couette.


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